jeudi 1 novembre 2007

Expérience inattendue... Vous en pensez quoi ?

Il faut absolument que je raconte le truc de OUF qui m'est arrivé. Laissez-moi prendre le temps, ça va être long, c'est pas facile à expliquer, et si je balance tout comme ça ça sert à rien.


La semaine dernière je vais en boite avec des potes, je danse, tranquille, et à coté de moi je repère un mec super mignon qui me jette un peu des regards de coté, genre j'te matte/j'te matte pas. Jusque là, bon, histoire normale et typique et de base de sortie en boite ; il avait juste le type de comportement que j'aime bien, genre pas vraiment timide mais pas trop prédateur non plus. Quand je croisais son regard il y avait quelque chose de direct dedans, et en même temps j'aimais bien qu'au bout d'un moment il tourne la tête, comme si je lui faisais de l'effet et qu'il était gêné -ça flatte l'égo, un truc comme ça.


Donc, voilà, à un moment on est en train de danser l'un à coté de l'autre et je fais un peu mon coq, et puis d'un coup il est contre moi. Il passe la main sur mon visage puis derrière mon cou. Il a des super grandes mains, une sur ma hanche, une sur ma joue, et j'ai son pouce posé près de la bouche, et ses autres doigts qui serrent ma nuque. Il rive ses yeux dans les miens et je détaille son visage, il a à la fois une tête d'ange avec ses grands yeux, et aussi quelque chose de vraiment sensuel comme les portraits que dessine Jean Cocteau, ça doit être ses lèvres, qui ont une forme très pleine et très ronde, et puis aussi sa machoire carrée.


Il a la bouche entrouverte juste devant moi, j'essaye de l'embrasser et il me retient avec la main qui m'entoure la tête. Dépité je reviens en arrière, puis je vois qu'il me sourit, et alors il appuie lentement sur ma nuque pour m'approcher de sa bouche... Là je vois bien que je perds complètement le contrôle de la situation, ça c'est le gars qui aime gérer et moi je me laisse faire, mais alors total. Pour une fois, hein...


Je sens la pointe de sa langue qui passe sur mes lèvres, puis qui vient lécher la mienne. La main sur ma hanche remonte sur mon torse puis redescend jusque sur mon ventre et ma bite, comme une caresse, mais fort. Je bande tellement dur que je sens les coutures de mon levis tendues sur ma peau, ça fait presque mal. J'ai le trajet jusqu'aux backrooms dejà tout tracé qui me défile devant les yeux, je m'imagine la tête dans son futal ouvert, puis les mains contre le mur, plié en deux devant lui.


Je tends la main vers lui pour la passer sous son t-shirt, mais j'ai à peine le temps de frôler sa peau qu'il m'attrappe le poignet et fait un pas en arrière. Là je comprends plus, je me dis que s'il veut pas du tout qu'on le touche, ça va être chaud pour moi, quand même. J'ai pas trop l'habitude de faire la marionnette, ni de faire des trucs avec des gars trop compliqués. Je le regarde bien appuyé, histoire que ça se voit que je suis déçu et plutôt en colère – et l'autre qui me fait son sourire de charme, ultra gentil, un peu en coin. Bien sûr je lui en veux pas plus de deux secondes, à ce salaud. Du coup il me tire par la main, et on s'éloigne du bruit.


Il me dit franco, comme ça : « Pas ici. Si t'as envie qu'on baise, tu peux venir chez moi ». Je me sens un peu con à cause de ce que je vais devoir dire, genre pas un non cash parce que quand même j'aimerais bien baiser avec lui, mais que je suis pas des inconnus complets jusque chez eux à trois heures du mat. Ca fait petite fille à sa maman, mais franchement je trouve pas ça safe, surtout en étant bourré, et puis laisse tomber comment ça me refroidirait de marcher jusque chez lui. Mais il me laisse même pas le temps d'ouvrir la bouche, il me demande si j'ai mon portable, et si je veux prendre son numéro. Je réponds oui, je lui demande son nom, je tape tout ça et j'enregistre. Alors il passe la main grande ouverte sur mon visage, tout du long, le front, les yeux, la bouche, il la laisse posée là, il m'embrasse sur la tempe en disant « au revoir », et... il s'en va. Il m'a même pas demandé mon nom, ce batard. S'il fait ça souvent, il fait comment pour reconnaître les gens qui l'appellent ? J'imagine déjà le coup de téléphone, moi qui suis obligé de donner la date, le lieu et la couleur de mon t-shirt pour que l'autre me reconnaisse – intérieurement ça me fait rire un bon coup, et je retourne danser de bonne humeur.


C'est le surlendemain que j'ai commencé à me poser des questions -en cours, au lieu d'écouter, comme quand on a rien de mieux à faire. Un coup je me disais que franchement, des mecs mignons y en a partout, que des numéros à appeler, j'en ai plein mon téléphone, et qu'en plus il se prenait vraiment pas pour de la merde, ce gars. Puis le coup d'après, je me disais que quand même, il était vraiment super beau, qu'il avait l'air sympa, que c'est rare des mecs qui savent se servir de leurs mains comme ça, et avouons-le, c'est excitant un peu de mystère et j'avais bien envie de savoir ce qu'il y avait derrière tout ça, et pourquoi il voulait pas que je le touche. On a toujours plus envie de ce qui est défendu, c'est bien connu. Donc, en bref, je voulais pas trop m'en rendre compte mais j'étais scotché comme une mouche.


On s'en doute, j'ai bien fini par l'appeler. Ca a eu l'air de lui faire super plaisir et je me suis senti un peu moins con – même pas eu besoin de lui dire la couleur de mon t-shirt. Il a proposé qu'on se retrouve d'abord dans un bar, mais franchement j'aurais pas su quoi lui raconter, alors j'ai pris l'option direct chez lui – à quatre heure de l'aprem, ça me flippait beaucoup moins, ce qui est sans doute débile comme raisonnement. Le jour J, j'ai prévenu mon coloc d'où j'allais, et je suis parti plutôt content, avec trois préservatifs dans la poche, histoire de.


Il m'a ouvert avec un grand sourire -ça doit être son arme fatale personnelle- puis il m'a passé la main sur la joue et m'a fait un smack appuyé sur l'autre. Je lui ai rendu et cette fois il s'est laissé faire, et ça ça m'a fait de l'effet direct. Je suis rentré, je me suis assis sur le canapé. Il m'a servi une bière, et puis il est venu vers moi et il a commencé à me chauffer. Il a écarté mes jambes et il s'est mis là, debout, puis il s'est penché vers moi. Il a mis ses mains de chaque coté de mon cou et il a serré en m'embrassant. Ca m'a donné le vertige et une gaule d'enfer. Après ça s'est accéléré, il a tiré mes hanches vers le bord du canap, il a appuyé sa jambe sur ma bite et on a commencé à s'embrasser en se mordant et à se caresser fort. De nouveau j'ai passé ma main sous son t-shirt, et là il s'est écarté, doucement mais il s'est écarté.


Il m'a regardé dans les yeux un moment puis il a enlevé son t-shirt, et là j'ai compris et en même temps je me suis posé encore plus de questions qu'avant. Sous chaque pec il avait une longue cicatrice horizontale, et j'arrivais vraiment pas imaginer pourquoi et ce que c'était comme opération. Il a rien dit, alors je lui ai demandé : « T'as eu quoi ? » Ca l'a fait rire comme si j'avais fait une bonne blague, encore une fois j'ai pas compris, mais au moins ça détendait l'atmosphère. J'ai voulu me lever, pour aller l'embrasser et reprendre où on en était, histoire de bien lui montrer que franchement ça me dérangeait pas qu'il ait des cicatrices, mais il m'a fait : « Attends, faut qu'on parle, d'abord ». Je me suis rassis, et j'ai attendu. Je trouvais ça con, on aurait pu parler après s'il avait voulu, là du coup ça cassait un peu l'aventure. Et bien franchement, avec le recul, heureusement qu'il avait insisté, parce que sinon...


Il s'est frotté le menton, l'air de chercher ses mots, et ma curiosité a commencé à gagner sur l'envie de baiser. Puis il a balancé, comme ça : « Pour faire simple... avant, j'étais une fille ». Je suis resté là, en attendant la fin de la blague, mais j'aurais pu attendre longtemps. Il avait l'air super sérieux, assis là torse nu, avec sa gueule d'ange et foutu comme n'importe quel mec rêverait de l'être – à part ses deux cicatrices. J'ai rien trouvé à dire. Alors il a continué : « Mais en fait, j'en étais pas vraiment une ». Brièvement j'ai eu un petit espoir, mais il lui a vite réglé son compte : « j'avais un corps de fille, on m'a plus ou moins élevé comme une fille, mais moi je savais que j'étais plutôt un garçon, un garçon avec un corps de fille. J'ai grandi, j'ai rencontré des gens comme moi, et j'ai appris que j'étais trans. Et voilà. Les cicatrices que tu vois, c'est l'opé où on m'a enlevé les eins. »


Je disais toujours rien, alors il m'a fait : « ça va ? ». J'ai réussi à sortir un oui plus ou moins étranglé. J'avais le cerveau qui tournait dans tous les sens, et un milliard de questions que j'arrivais pas à mettre en ordre. C'est lui qui s'en est chargé. Il m'a demandé : « Ca te dégoûte de m'avoir embrassé, et que je t'ai excité ? » Je l'ai regardé et c'était toujours un mec super mignon, pas moyen de le voir autrement, alors je me suis dit que non, ça me dégoutait pas, mais qu'en même temps c'était encore trop frais et que je cernais pas trop bien le truc. Je lui ai dit ça, et il a fait : « Concrètement, pour toi, la seule différence que ça fait entre moi et un mec « biologique », c'est que j'ai pas de bite ». Là j'ai dû faire une drôle de tête, genre « ça fait quand même une sacrée différence », parce qu'il s'est mis à rigoler. Un sacré sens de l'humour, le gars. Moi ça me ferait pas marrer de pas avoir de bite.


Il a dit doucement : « ca m'empêche pas de pouvoir sucer, ou d'enculer. Et réciproquement. » Et puis, avec un sourire en coin : « l'avantage que j'ai, c'est que moi, je débande jamais, et en plus j'ai toutes les tailles. Tu veux voir ? ». J'ai compris qu'il parlait de godes, j'ai avalé une bonne gorgée de bière, ça m'a fait du bien. Il disait les choses comme si c'était tout naturel et tellement calmement, que je me suis dit pourquoi pas. Il est allé vers un petit meuble et il a ouvert un tiroir. Dedans, il y avait une dizaine de godes, avec des couleurs et des tailles différentes. Il m'en a tendu un, vachement réaliste, et je l'ai pris, puis je l'ai retourné dans tous les sens, histoire de me donner une contenance. Je sais pas si c'était sa façon hyper directe ou assurée de faire les choses, ou bien le coté inhabituel de la situation, mais je me suis rendu compte que ça m'excitait, de tenir la bite d'un gars dans ma main alors qu'il était à deux mètres de moi.


Il a dû le sentir, parce qu'il m'a fait doucement : « tu veux essayer ? ». Rien qu'à l'idée de ce qui allait se passer si je disais oui, et du fait que justement, j'en avais aucune idée, j'ai eu une putain de montée et je me suis remis à bander sec. J'ai fait oui. Il m'a demandé si c'était celle-là que je voulais -de bite- et j'ai encore fait oui. Alors il me l'a prise des mains, il a fermé le tiroir, et il m'a ramené vers le canapé. J'ai décidé que sur ce coup là j'allais vraiment me laisser guider, et de toute façon c'est bien comme ça qu'il avait l'air de l'entendre.


Je me suis rassis comme tout à l'heure, et il a posé le gode à coté de moi, tranquille. Il a recommencé à m'embrasser et à me faire ses caresses hyper spéciales, très appuyées, des fois avec juste le bout des doigts, des fois avec toute la main. Il prenait son temps, et cette fois quand j'ai passé ma main sur son torse il s'est laissé toucher. Je sentais ses muscles sous mes doigts, et le léger relief des cicatrices. Ca me rappelait avec qui j'étais en train de baiser, et j'avais le coeur qui battait comme un dingue, à cause de la peur que j'avais quand même, et de comment ça m'excitait encore plus.


Il passait sa main entre mes jambes, remontait le long de mes cuisses depuis les genoux jusqu'à ma bite, puis redescendait. Lorsqu'il a ouvert mon pantalon, je me suis soulevé, mais il l'a juste baissé un peu -c'est un foutu adepte de la torture par l'attente, ce mec. Il a frôlé de la main, à travers le tissu mince, ma bite qui cherchait à s'échapper de mon caleçon, puis j'ai senti sa bouche chaude se poser dessus, courir tout le long, m'envelopper, repartir. Quand il a passé ses doigts sous l'élastique, enfin, j'en ai presque crié de soulagement.


Il s'est reculé un peu, pour sortir un préservatif de sa poche. Dans la pièce, le silence était royal, on entendait que nos deux respirations fortes et rapides. Le soleil passait entre les rideaux, et projetait des taches de lumière très vive jusque sur son épaule. J'ai fermé les yeux, je me suis concentré sur le bruit de l'emballage qui se déchirait, la sensation de mon jean autour de mes chevilles, l'air frais sur mon érection. Puis j'ai senti le latex glissant qui se déroulait lentement jusqu'en bas, les doigts qui le lissaient, la pointe de sa langue qui remontait de mes couilles jusqu'au gland, mes doigts qui caressaient sa nuque rasée, sa bouche qui se refermait. Une pipe royale.


J'ai cru qu'il allait me sucer jusqu'au bout, et je me suis senti à la fois rassuré et un peu déçu, mais il s'est arrété. Il a retiré mes chaussures, fini d'enlever mon jean, puis il s'est relevé. Il a passé la main sur mon visage, il a glissé son pouce dans ma bouche, sur mes dents, ma langue, jusqu'à ce que je rouvre les yeux, comme s'il voulait que je vois ce qui allait suivre. Il a bien fallu que j'assume, et je l'ai regardé ouvrir son fut, prendre le gode, et le glisser dans une sorte de truc prévu pour – un harnais qu'il portait par dessus son boxer. Je me suis dit qu'il avait quand même bien prévu son coup, puis il m'a souri -c'était logique, après tout. Il a sorti un sachet de lub de sa poche et un préservatif qu'il m'a tendu. J'avais tellement envie et tellement d'appréhension que je me suis demandé comment j'allais y arriver, mais s'est passé tout seul, et quand il a appuyé sur mon épaule je me suis retourné avec un putain d'empressement.


Je me suis retrouvé à genoux sur le canapé, les coudes appuyés sur le dossier, et le front contre le mur. Il a glissé sa main sur mon cul puis entre mes fesses, en massant doucement jusqu'à ce que je m'ouvre. J'ai senti le lub couler le long de ma raie, un doigt glisser à l'intérieur de mon cul, puis deux. Je me suis détendu d'un coup autour de ses doigts et je me suis demandé combien de temps il allait me faire attendre encore, dans ma tête je répétais « vas-y, encule-moi, maintenant, s'il te plait... », jusqu'au moment où je tenais plus et où je l'ai sorti pour de bon. Alors il a retiré ses doigts, il a appuyé le bout de son gode entre mes fesses et il a forcé lentement. Putain comme c'était bon... Il m' a pris comme ça pendant un moment, puis il s'est retiré. Il m'a fait rassoir, les fesses dépassant du bord du canap, puis il a détaché son gode et me l'a remis dans le cul. Il s'est penché sur moi pour me sucer, et il m'a enculé à la main jusqu'à ce que j'explose dans sa bouche. Les deux sensations en même temps, c'était trop bon pour que je puisse résister plus longtemps.


Après ça j'étais plus bon à rien. Je suis resté là à sentir le plaisir se calmer par vagues, pendant qu'il enlevait, jetait et rangeait les préservatifs, les emballages, le gode et tout le bazar. Il m'a tendu une clope et on est restés allongés l'un contre l'autre pendant un moment, sans rien dire. Je savais pas trop comment lui faire comprendre que j'étais content du voyage, alors j'ai juste dit : « c'était bien ». Il a poussé une sorte de grognement de satisfaction, et là je me suis demandé ce qu'il avait ressenti, lui, et si c'était pas mon tour de faire quelque chose, mais quoi ? J'ai passé la main sur son torse, en descendant, mais quand je suis arrivé à la ceinture il a bloqué ma main. Il m'a fait : « ça va pour moi, comme ça ». Je lui ai demandé si il voulait jamais qu'on le touche, et il m'a expliqué que si, mais qu'il fallait d'abord qu'il soit sûr de l'autre et qu'il avait absolument pas envie de se retrouver face à quelqu'un qui se forçait, que le sens du devoir et la baise ça devrait jamais rien avoir à faire ensemble, et qu'il se laissait baiser que quand l'autre avait vraiment du désir pour son corps tel qu'il était. Il a rajouté que niveau nouvelles expériences j'avais certainement déjà mon compte pour la journée, mais que si j'avais envie, une autre fois, pourquoi pas, progressivement.


Ca, c'était la semaine dernière, et depuis j'arrête pas d'y repenser. Il me plait grave, ce mec, et oui j'ai envie de recommencer – et de voir jusqu'où j'ai envie d'aller. Du coup je suis allé sur internet, pour me renseigner sur les trans ftm -c'est comme ça qu'on dit pour un mec trans. Laisse tomber le nombre de trucs dont j'avais même pas idée. Du coup, voilà, j'avais envie de vous faire partager l'aventure...


Rémy37